Les loyers ont augmenté beaucoup moins vite que l'inflation l'an dernier, selon une étude de Century 21. Ils ont même souvent baissé lors des changements de locataire, alors que la durée de vacances des biens a augmenté. Seules les petites surfaces ont limité les dégâts.
Le pouvoir d'achat du propriétaire a baissé en 2012... Conséquence de cette évolution en demi-teinte des loyers, certains propriétaires ont réduit leur « effort pour l'entretien et l'amélioration des logements loués »...
Sur 10 ans, le loyer suit l'inflation...
Les Français ont moins bougé en 2012...« La conjoncture économique entre détérioration du marché du travail, risque sur le pouvoir d'achat, moral des ménages en berne etc. a incité les candidats à la mutation choisie à différer leur projet »... « Quant à ceux qui se sont trouvés dans l'obligation de déménager, ils ont cherché des loyers moins chers et des produits de qualité accrue ».
Annus horribilis pour le bailleur
Le bilan de l'année pour les propriétaires est donc loin d'être mirifique. « Beaucoup de bailleurs n'ont eu d'autre choix que de baisser le loyer d'origine afin de trouver preneur »... « Dans un contexte crispé, le marché a eu tendance à s'auto réguler, rendant inefficiente la mesure d'encadrement des prix à la relocation », commente Century 21. Enfin un dernier phénomène est venu diminuer un peu plus les recettes locatives des propriétaires : une hausse de la vacance dans le parc ancien. Le temps de relocation moyen a atteint neuf semaines en 2012, soit une perte de revenus locatifs estimé à 4,8 % par l'observatoire des loyers Clameur.
Conclusion sans appel de Century 21 : « Dans un marché inquiet et attentiste où la fiscalité est nettement plus contraignante, les recettes locatives subissent un tassement significatif »