Si le marché ne fixe plus le niveau des loyers, il ne restera plus rien à louer. On parie?
C’était une promesse de campagne, l’un de ces engagements symboliques «fondateurs» ―avec la taxation des vilains riches et la fin de la baisse du nombre des gentils fonctionnaires―, auxquels on ne déroge pas sous peine de se voir renvoyé à ses chères études aux législatives: l’encadrement des loyers.
Oh, chacun sait à quel point c’est l’exact contraire de ce qu’il faut faire. Que c’est sans doute le meilleur moyen de faire disparaître les trop rares biens des marchés en tension, à Paris et dans la poignée d’agglomérations en France où il est effectivement dispendieux et compliqué de se loger. Mais ça n’est pas grave. Le symbole prime. Et puis il sera toujours temps de revenir en arrière une fois les pots cassés, vu que faire et défaire, c’est toujours faire…
Pour pas mal de gens, à gauche mais aussi à droite (c’est plus un truc français que partisan), les loyers sont élevés lorsque de cupides propriétaires fonciers décident de les augmenter au-delà des moyens dont disposent leurs locataires potentiels. Les mêmes crapules sont également responsables de la pénurie en ne mettant pas leurs bien sur le marché au risque ne de rien gagner du tout mais les voies des propriétaires cupides sont aussi impénétrables que celles du Grand architecte (ce qui tombe sous le sens, après tout, c’est de l’immobilier tout ça)...