Ipsen était confronté depuis plusieurs années à un problème de taille: l'absence de référentiel des données qui conduisait à des pertes d'informations et "générait de la complexité" au quotidien lorsqu'il s'agissait de rechercher une donnée dans l'immense volume d'informations créées et traitées par le laboratoire, a expliqué Malika Mir.
"Un produit est codé d'une certaine façon à la R&D, d'une autre au manufacturing, à la logistique, au marketing, à la finance... Ce qui fait qu'au bout de la chaîne, on se retrouve avec une information assez pauvre, car chacun la gère différemment dans son silo", a-t-elle illustré, soulignant l'impératif d'une "harmonisation des données".
L'objectif du projet de MDM était donc d'en finir avec une "information personne-dépendante", c’est-à-dire avec des données dont la structure dépend de la personne qui les saisit.
Pour faire intégrer à l'ensemble des collaborateurs l'importance d'assurer une meilleure maîtrise des "Master Data" via le déploiement d'un outil informatique dédié, la CDO a privilégié une "approche opportuniste".
Elle a identifié le département du laboratoire qui en avait le plus besoin, "au point où il était capable de s'organiser pour suivre le projet, le département informatique jouant simplement le rôle de support". "Je ne voulais pas mettre la charrue avant les bœufs en achetant une technologie avant de trouver le business qu'on allait pouvoir embarquer sur le projet", a-t-elle résumé.
L'opportunité est venue du département R&D, qui voulait être en mesure de d'assurer la traçabilité complète du cycle de vie d'un produit sur l'ensemble des phases des essais cliniques. "Chacun avait l'habitude de créer son propre fichier Excel, sa propre base de données. Recréer l'historique de ce qui avait été fait à chaque étape du développement d'un produit était devenu un cauchemar", a noté Malika Mir.
Via Dominique Godefroy