Plus de 350 entreprises se seraient fait escroquer en 2013 selon un scénario bien rôdé dans lequel un « faux » PDG exige un virement manuel urgent à destination de l’étranger. L’attention est de rigueur.
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Stéphane NEREAU
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Ces escroqueries, qui ont essentiellement visé jusqu’à présent des sociétés françaises ou francophones, s’appuient sur un mode opératoire précis et désormais bien connu des autorités. « Un escroc se fait passer pour le dirigeant de la société et obtient d’un responsable comptable ou financier, au moyen de pressions ou flatteries, un virement bancaire conséquent vers un établissement financier situé à l’étranger, en général hors de l’Union Européenne. Le « président » exige le secret, en prétextant par exemple une OPA ou un contrôle fiscal en cours, et n’hésite pas à évoquer des autorités comme l’AMF ou à mettre en avant de soi-disant "avocats" », explique Sophie Robert. Concrètement, les contacts se font par téléphone et mail : grâce à des plateformes techniques, les escrocs ont aujourd’hui les moyens technologiques d’afficher les bons numéros de téléphones ou des adresses mails aussi crédibles que rassurantes pour le responsable financier ciblé. « Le discours est très construit et les escrocs ont beaucoup de bagout. Ils font preuve d’une grande force de persuasion et n’hésitent pas à exploiter la naïveté de leurs interlocuteurs. En outre, ils parviennent à s’adapter à la situation et modifient très rapidement leur scénario », explique Sophie Robert.
Mode opératoire: Les escrocs usurpent l'adresse email du patron pour demander à la secrétaire un virement en urgence. Plus de 350 entreprises se seraient fait escroquer en 2013.