Que manque-t-il encore aux algorithmes pour prendre la relève des cadres dirigeants ? Et à quoi emploierons-nous alors ces derniers ? Les avancées technologiques de ces machines vont nous stupéfier, mais elles ne transformeront la vie des dirigeants que si les méthodes managériales peuvent suivre. Un travail considérable sera nécessaire pour créer des ensembles de données dignes de ces appareils et de leur extraordinaire potentiel de prise de décision. En outre, les dirigeants vont devoir apprendre à « lâcher prise », en rupture avec cent ans de développement organisationnel
Si ces deux événements se produisent – ce qui est probable, pour la simple raison que les entreprises à la pointe des techniques organisationnelles se saisiront de ces avantages compétitifs – le rôle des dirigeants évoluera. Nous suggérons, assez ironiquement, que dans cette aire de l’intelligence artificielle, ils pourront faire la différence grâce à une touche d’humanité. En ceci nous entendons les questions qu’ils sauront poser, la vigueur avec laquelle ils s’attaqueront aux circonstances exceptionnelles mises en évidence par les ordinateurs, et leur habileté à faire ce que les ordinateurs ne savent pas faire. Cela implique notamment la tolérance à une certaine forme d’ambiguïté et à se focaliser sur la dimension « douce » du management, celle qui conduit les collaborateurs à s’engager et permet à l’organisation de mieux se renouveler.