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Il y a quelques années, Vincent Göbbels change de vie. Il troque son costume de manager et les bureaux feutrés d’un multinationale contre une PME familiale qui recycle des déchets de caoutchouc non vulcanisé. Le grand écart est d’autant plus grand que, si la structure mondiale qu’il a quittée est remarquablement organisée en matière de gestion de l’information et de la connaissance, sa nouvelle PME cultive surtout la tradition orale. Bien qu’il ait essayé de s’en prémunir, Vincent Göbbels s’est rapidement rendu compte que le départ de l’ancien patron impliquait une importante perte de mémoire et de connaissances.
