Présentés au départ comme une révolution pour l’enseignement supérieur, les Mooc suscitent aujourd’hui différentes critiques. S’ils ne permettront sans doute pas de mettre l’université à la portée de tous, ces nouveaux outils peuvent avoir un fort impact sur le monde de la formation continue.
Mais le futur des MOOC pourrait passer par un public très différent de celui envisagé initialement. « Autant ils ne paraissent pas très efficace pour démocratiser la formation initiale, autant ils peuvent être intéressants pour la formation continue » , estime Antoine Compagnon. Non seulement la souplesse des cours en ligne convient bien à un public ayant une activité professionnelle, mais la motivation est en général plus forte, car l’élève sait exactement les bénéfices qu’il peut tirer de l’enseignement. En ciblant des adultes, les universités et écoles de commerce peuvent également espérer résoudre plus facilement l’équation économique – par exemple en fournissant des MOOC « clefs en main » à des entreprises. A défaut de faire disparaître les amphithéâtres, les MOOC représentent peut-être l’avenir des « cours du soir ».