Tel le chat sur une branche d’arbre qui ne veut pas descendre, cela fait plusieurs mois que je repousse la publication de ce billet. J’espérais en vain qu’on arrête de me demander ce que l’intelligence collective apportait de plus que le Lean Management. Voici des exemples de verbatims qui m’irritent : « On a investi des millions en formation au Lean Management donc on mobilise déjà l’intelligence collective » ; « Le Lean Management n’a pas tenu toutes ses promesses, est-ce qu’on ne risque pas la même déception avec le management de l’intelligence collective ? »,… Alors, plus le choix, c’est le temps de comparer des bananes et des carottes !
Le Lean Management s’inscrit dans l’histoire du taylorisme et permet d’optimiser l’Ordre. Alors, on investit sans se poser trop de questions des millions d’euros en formation. Pour l’intelligence collective, c’est plus dur. Il faut encore faire 3 projets pilotes et présenter des références d’entreprises l’ayant mis en œuvre dans le même secteur d’activité pour finalement obtenir quelques milliers d’euros pour former quelques managers.
De ce fait, l’intelligence collective est pour l’instant principalement acceptée par les entreprises à condition qu’elle soit gérée par un logiciel type réseaux sociaux d’entreprise ou par des consultants 2.0 qui vont mobiliser les intelligences dans le cadre d’un projet à travers des outils type World Café, Open Forum,…
Très peu d’entreprises ont compris ou acceptent l’idée que l’intelligence collective pourrait être mobilisée par leurs managers avec leur équipe au quotidien. Pour l’instant, l’intelligence collective est donc soit digitale (RSE), soit ponctuelle (consultants). Pour qu’elle devienne « présentielle » et durable, il faudrait former les managers aux 4 compétences du management de l’intelligence collective. C’est le défi des prochaines années et ceux qui s’y mettront en premier (Early Adopters) prendront un avantage décisif sur leurs compétiteurs !