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Après un dégrossissage du rôle d’un Etat moderne dans l’élaboration de stratégies industrielles, nous allons nous intéresser au détail de ses rôles transversaux, applicables à tout plan industriel. Je les ai organisés en trois catégories explicitées dans le précédent article : le rôle de mutualisation, celui de la création de conditions favorables à l’entrepreneuriat et enfin, un point spécifique sur l’aide aux exportations. 
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Analyse de Yannick Poivey, fondateur de One Intelligence, sur les différences entre le France et la Suisse concernant l'intelligence économique. Via Resource Lab
Stéphane NEREAU's insight:
Yannick Poivey : J’ose anticiper la poursuite d’un mouvement de croissance, dans les deux pays, favorisé par les facteurs suivants : le besoin de connaître les contreparties et les concurrents, les acteurs économiques étant de plus en plus souvent confrontés à des mises en relation nouvelles en dehors de leurs cercles relationnels habituels ; le renforcement du cadre réglementaire des activités économiques, obligeant les entreprises et les banques à procéder à des diligences croissantes ; l’aversion aux risques dans le cadre d’une gouvernance renforcée, les dirigeants étant de plus en plus responsabilisés devant leur conseil d’administration en cas de gestion des risques défaillante. Idéalement, l’intelligence économique devrait se banaliser et devenir complètement intégrée aux processus de management. A l’image des pays anglo-saxons, où l’intelligence économique n’est pas stigmatisée comme un avatar de l’espionnage industriel, mais un outil pleinement intégré dans la culture d’affaires des dirigeants et de leurs conseils.
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Les termes intelligence stratégique et intelligence économique sont à l'origine d'une grande confusion tant parmi les acteurs du secteur que parmi les entreprises (les clients potentiels). Selon le personne qui s'exprime sont tour à tour synonymes, proches voire très différents. Une explication de cette situation pourrait être une certaine obsession de nos esprits latins à envisager les réalités cachées derrière ces mots à l'aune de leur étymologie alors qu'en fait ce sont surtout des étiquettes apposées sur des réalités (politiques) parfois préexistantes mais toujours méconnues.
Stéphane NEREAU's insight:
Ainsi, le terme "intelligence économique", surtout utilisé en France, recouvre à la fois les actions menées par les autorités (semi-)publiques visant à promouvoir et défendre les entreprises nationales et les pratiques propres aux entreprises pour assurer leur compétitivité. Le terme "intelligence stratégique" a été choisi par l'autorité publique wallonne pour nommer les actions publiques d'aides proposées aux PME autour des trois "piliers" (collecte d'information, protection du capital immatériel, influence et lobby). L'IS wallonne se focalise sur l'entreprise (et sa stratégie) et pas sur les actions de la force publique (espionnage/contre-espionnage, défense de secteurs/entreprises stratégiques...). Notons au passage que l'intelligence économique (française) se revendique également de ces trois piliers. De son côté, le terme "competitive intelligence" est surtout appliqué aux activités (spontanées?) menées par les entreprises américaines pour mieux connaître leurs concurrents.
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Faut-il transformer tous les étudiants en guerriers économiques ?
Stéphane NEREAU's insight:
a France en caresse le projet. Depuis 2012, le ministère de l’enseignement supérieur invite toutes les formations à partir de Bac + 3 à initier les étudiants à l’intelligence économique. Mais d’autres pays également s’y intéressent. C’est le cas de l’Espagne.
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