L’innovation est le leitmotiv des discours sur la sortie de crise et le développement économique. Pour accompagner la recherche et le lancement de nouveaux produits et services, une démarche de veille est nécessaire. Qu'elle soit concurrentielle ou technologique, elle s’impose, avec un passage obligé par l'aspect brevet, trop souvent négligé. Mais l’innovation peut aussi emprunter la voie nouvelle de l’open innovation. Et restons attentifs aux avancées des think tanks...
« Il faut que la veille devienne l’affaire de toutes et de tous », déclarait récemment Claude Revel, la déléguée interministérielle à l’Intelligence économique. À ses yeux, les sociétés françaises n’ont pas encore assez pris la mesure de l’importance de l’information dans leur processus d’innovation. Pourtant, quand on interroge les dirigeants d’entreprises, une grande majorité d’entre eux semble consciente des enjeux qui lient la veille à la conquête de nouveaux marchés.
Selon une étude réalisée en 2013 par le cabinet Pricewaterhouse Coopers, 61 % des chefs d’entreprises à travers le monde considèrent que l’innovation est une priorité ou un objectif principal. Mais dans la pratique, les choses sont bien différentes.
En effet, 55 % des patrons interrogés reconnaissent que leur entreprise ne recherche pas activement les opportunités d’innovation (étude Accenture 2013). Et les obstacles sont désormais bien connus : contraintes de ressources (temps, collaborateurs), compressions budgétaires, mais aussi absence de processus d’innovation structurés.