A l'heure où tous nos outils de travail deviennent numériques, la mesure, le contrôle et la surveillance ne cessent d'étendre leur emprise sur les rapports productifs et au-delà, sur l'ensemble de nos rapports humains. Des caméras aux caisses enregistreuses, des pointeuses aux rapports automatiques que produisent les outils numériques utilisés par les employés (GPS, ordinateurs, téléphones mobiles, outils métiers dédiés)...
Tous les outils semblent maintenant utilisés pour compter, pour chiffrer la productivité de chacun. Tous produisent des indicateurs... et ces indicateurs sont censés produire eux-mêmes des processus pour optimiser le travail. La productivité est désormais sous le contrôle de nos machines et la boucle de rétroaction qu'elles produisent (c'est-à-dire l'information que les machines retournent qui sert d'indicateur pour renforcer les comportements mesurés) cherche à toujours plus la maximiser.