Dans un contexte où le secteur de la sécurité privée va certainement connaître prochainement sa plus grande réforme législative depuis trente ans, on peut se demander s’il n’est pas surprenant pour l’heure qu’il n’y ait aucune mention de l’intelligence économique dans le projet de loi ? N’y a-t-il pas une convergence d’intérêt entre le monde de l’intelligence économique et de la sécurité ?
Premièrement, les entreprises ne peuvent plus raisonner stratégie sans prendre en compte simultanément les questions de sécurité. Le développement à l’international, question souvent primordiale pour la survie de nos entreprises, ne peut se faire qu’en ayant parallèlement en tête les questions de protection des personnes, des infrastructures et des informations sensibles. Il serait plus qu’hasardeux à la fois pour la protection des personnes en mobilité mais également pour la pérennité des investissements réalisés à l’étranger de considérer qu’il est possible de faire du business à l’international sans mettre en place une politique de sécurité d’envergure. Or l’accompagnement à l’international qui était au départ dans le giron de l’intelligence économique ou de la direction de la stratégie rentre progressivement dans le périmètre de responsabilité de la direction sécurité. Avec un corollaire : de plus en plus souvent les directions sécurité traitent elles-mêmes certains aspects de l’intelligence économique. Par conséquent, si les cabinets d’intelligence économique ne veulent pas disparaître, ils doivent s’associer avec des experts de la sécurité. Et ce n’est sans doute pas un hasard si l’ADIT, leader de l’intelligence économique en France, a confié à Jean-Pierre Vuillerme, l’un des directeurs de sécurité les plus reconnus de la place de Paris (ancien directeur de la sécurité du groupe Michelin), la création et l’animation d’un pôle « Management des Risques » !