Dans une tribune au « Monde », le professeur de gestion Stéphane Garelli estime que la masse des liquidités sur le marché représente plus qu’un risque financier ; elle pourrait conduire à une redistribution spectaculaire de l’actionnariat des grandes entreprises mondiales.
Les prévisions économiques se concentrent trop souvent sur l’aspect financier des affaires. Les Bourses sont-elles surévaluées et vont-elles s’effondrer ? L’inflation va-t-elle reprendre ? Les banques centrales vont-elles relever les taux d’intérêt ? Toutes ces questions sont légitimes, mais elles obscurcissent parfois l’essentiel. La vague de fond qui va affecter 2018 pourrait bien être une restructuration considérable de l’économie mondiale et de ses acteurs principaux, les grandes entreprises.