Daniel Harari, le directeur général de Lectra, numéro 1 mondial de la coupe des matériaux souples, n’hésite pas à aller à contre-courant. Quand tout son secteur délocalise en Chine, il renforce l’entreprise à Bordeaux. Malgré la crise, il augmente ses prix en misant sur l’innovation de rupture et la création de valeur. Retrouvez chaque mois le "Leadership" d'Enjeux Les Echos
Un X doué en maths et formé à la théorie des jeux, homme de pari et de contre-pied, qui ne renie pas ses intuitions. « J’ai consulté 100% des managers et à part ceux de Bordeaux, ils étaient tous pour délocaliser. Mais nous ne l’avons pas fait. Il ne fallait pas casser l’ADN de l’entreprise, licencier des salariés fidèles depuis des années », assure le directeur général de Lectra. Réaction émotionnelle ? Pas vraiment. Car une autre étude explorait l’option inverse : à quelles conditions produire en France, à Bordeaux. Réponse : jouer l’innovation de rupture, monter en gamme, proposer toujours plus de valeur aux clients. Et diminuer les coûts, augmenter la productivité et la qualité délivrée.