Selon une étude de la Direction du Trésor, la France doit agir sur sa compétitivité prix et « hors prix », c'est-à-dire la qualité, l'innovation, le design... Elle note que les produits sont trop situés sur le moyen de gamme, ce qui rend les entreprises plus sensibles à la pression des prix.
En clair, si la France est relativement bien positionnée sur certains produits haut de gamme (aéronautique, chimie…), « elle ne l'est pas suffisamment pour résister à une dégradation de sa compétitivité prix ». Plus précisément, le Trésor constate que la France a « doublé son excédent » sur les marchandises à très forte valeur ajoutée depuis le début des années 2000. Mais, dans le même temps, la « dégradation des autres composantes », c'est-à-dire des exportations de produits de moindre qualité soumis à une pression sur les prix, a été bien plus nette. Il s'agit, par exemple, de produits comme le textile ou encore les voitures de tourisme, qui « ont tendance à être de plus en plus sensibles aux prix ». Et ce, au contraire de l'Allemagne, positionnée plus largement sur un segment de gamme supérieur.