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Le site portail du gouvernement(1) affiche une citation d’Arnaud Montebourg. Il précise que le concours mondial d’innovation a pour but de "développer les solutions qui répondront aux besoins du monde de demain". Cela pose plusieurs questions fondamentales. 
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C'est l'usage qui détermine le succès d'une innovation et pas forcément son "avance" technologique. L'historien anglais David Edgerton trace l'histoire des inventions sous le prisme du cycle apparition-disparition-réapparition.
Stéphane NEREAU's insight:
Il n'y a pas d'invention ni d'innovation sans usage. Le dernier mot revient donc aux clients et non pas aux scientifiques. Ce constat d'évidence ferait sans doute l'unanimité parmi les entreprises innovantes : même si une innovation améliore la vie quotidienne, ce n'est pas suffisant pour garantir sa réussite. On se souvient par exemple que les ventes de l'iPod conçu par Apple ont végété durant plusieurs années. Il a fallu attendre que l'usage de la musique dématérialisée progresse et que la plateforme de téléchargement iTunes apparaisse pour que l'iPod connaisse un succès aussi imprévisible que spectaculaire.
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Penser qu’il suffit de développer une solution puis de l’industrialiser pour innover est souvent contredit par les faits. L’innovateur devra analyser finement le système d’acteurs que l’innovation potentielle concerne. En effet, il est celui qui devra repérer le jeu des acteurs pour se frayer un chemin en s’appuyant sur les protagonistes favorables et en évitant autant que possible de de réveiller trop tôt ceux qui ne la veulent pas. La bonne nouvelle, c’est qu’innover peut s’apprendre.