Vingt-quatre des 100 P-DG les plus performants (cliquez ici pour découvrir le classement) ont un diplôme d’ingénieur du second ou du troisième cycle, tandis que vingt-neuf d’entre eux sont détenteurs d’un MBA (huit P-DG ont les deux diplômes). Il n’est pas très surprenant de trouver un ingénieur à la barre dans des entreprises technologiques ou dans celles dont l’activité tourne autour de la science. Mais les ingénieurs se distinguent aussi à la tête d’entreprises d’un autre genre comme, par exemple, Carlos Aves de Brito chez le géant de la brasserie Anheuser-Busch InBev, Jeffrey Sprecher dans la société de services financiers Intercontinental Exchange, et Kari Stadigh dans la société d’assurances Sampo.
Après avoir examiné le classement, James Citrin, expert en recrutement des dirigeants, a remarqué une tendance intéressante : les P-DG recrutés en externe étaient plus nombreux à posséder un diplôme d’ingénieur que ceux promus en interne. « Cela correspond à mon expérience », ajoute Citrin, qui dirige la branche nord-américaine de Spencer Stuart consacrée aux P-DG. « Lorsque les conseils d’administration prennent de telles décisions, ils ont conscience qu’il est plus risqué de se tourner vers l’extérieur ; aussi sont-ils rassurés par un candidat ayant suivi un cursus d’ingénieur. » Pourquoi ? Selon Citrin, les ingénieurs ont une excellente « pensée architecturale » et font preuve de logique dans la résolution des problèmes. Le seul inconvénient de ce parcours, explique-t-il, est qu’il peut représenter un léger handicap pour un candidat désireux de diriger une entreprise dans un secteur créatif comme la mode ou la publicité.