Le monde de l’entreprise n’échappe pas à la révolution du partage. Ilustration avec un phénomène directement importé de la Silicon Valley : le coworking ou l’espace de bureau partagé. Réponse aux besoins des start-up californiennes à la recherche d’ultra-flexibilité et de partage communautaire dans leur environnement de travail, le concept se structure désormais en marché. Selon l’intermédiaire BureauxàPartager.com, lequel met en relation offreurs et demandeurs de bureaux, il y aurait aujourd’hui près de 2 500 lieux de coworking dans le monde. Grands plateaux de travail en openspace ou pas, ils offrent à des jeunes entreprises la possibilité d’être immédiatement opérationnelles au contact d’autres entrepreneurs. A ce jour, la capitale recense une vingtaine d’espaces de travail communautaires, dont une dizaine qui comptent vraiment. On en dénombrerait une centaine en Ile-de-France et de plus en plus en régions.
Les entreprises traditionnelles regardent de plus en plus près le phénomène. D’abord, les grands groupes de l’immobilier essayent aussi de surfer sur la vague. “Les centres d’affaires veulent suivre la tendance. Leur nouvel enjeu est d’arriver à proposer la dimension communautaire des espaces”, analyse Clément Alteresco, PDG de BureauxàPartager.com. Plus largement, les entreprises classiques apprécient le coworking pour sa dimension de laboratoire d’idées portée par des start-up qui peuvent être très facilement intégrées en cas de succès. “De nombreuses sociétés réfléchissent à la création de leur propre espace de travail partagé”, ajoute Clément Alteresco. Le phénomène répond aux besoins de la nouvelle économie numérique : se tenir rapidement au courant des innovations, partager les expériences et les bonnes pratiques.Un phénomène qui, à terme, pourrait bien changer la façon dont le travail est envisagé.