Depuis 2009, l'écosystème startup est en plein boom au Brésil. Les sources divergent sur le nombre d'entreprises digitales (entre 6.000 et 10.000), mais la tendance est franchement à la hausse d'après l’ABStartups, l'association brésilienne des startups. Pour autant, sur 100 nouvelles pousses, 50% mourront avant de compléter deux ans d'activité. C’est la norme au Brésil, tous secteurs confondus.
Au Brésil, le rapport au temps est différent, beaucoup plus court, de sorte qu’on est toujours dans l’urgence. C’est assez effrayant en terme de dispersion de l’énergie. Et comme les opportunités sont immenses, notamment dans l’internet, une fois leur business model validé par le marché, les entrepreneurs multiplient souvent idées, produits, niches, partenariats... et parfois activités périphérique. Le remède : focus, focus, focus. Cela ne suffit pas pour expliquer le succès des startups sélectionnées, mais reste un gage de pérennité et d’attractivité pour des investisseurs. Un cas exemplaire est Boo-Box , première entreprise brésilienne de technologie de publicité online. Fondée en 2007 par un tout jeune programmeur originaire de Brasilia, elle propose aux annonceurs, petites et grandes entreprises, des outils innovants de publicité sur internet. Parmi ses clients : Google, Fiat, Microsoft et Unilever. Sa force de frappe, outre la techno : un inventaire de 430 000 blogs et sites, 22 000 profils sur Twitter, et un réseau de 60 000 publishers affiliés qui produisent du contenu quotidiennement. Grâce à un bon ciblage et à des formats publicitaires originaux, les annonces véhiculées, un milliard par mois, atteignent 60 millions d’internautes au Brésil. Au capital, deux gros investisseurs : Monashees et Intel, rentrés en 2007 et 2010. Boo-Box a été élue par la revue américaine Fast Company comme l’une des cinq entreprises les plus innovantes au monde en 2012 et par Forbes comme l’une des 10 entreprises les plus créatives du Brésil, aux côtés de... Petrobras e Embraer.