En 2008, Julien Cusin a publié "Faut il échouer pour réussir" aux Editions du Prado. Ce brillant universitaire a obtenu sa thèse en s’intéressant à la valeur de l’échec commercial. L’Anvie organise une journée d’études sur ce sujet, le 24 juin, prochain que Julien Cusin animera. Il nous explique pourquoi l’échec est important, à quoi il peut servir s’il est bien utilisé et comment le favoriser et le promouvoir !
Au-delà de cet exemple, y’a-t-il justement des bonnes pratiques (ou des mauvaises !) pour stimuler cette culture du droit à l’erreur ? Avez-vous dressé un inventaire des moyens à mettre en œuvre pour le stimuler ? Ou à l’inverse des choses à ne pas faire si on veut de l’innovation ?
Ce sera largement le sujet de la conférence qu’organise l’Anvie. Par exemple, les directions des ressources humaines peuvent chercher à attirer les profils atypiques dans les recrutements de l’entreprise. Un moyen intéressant est de recruter des entrepreneurs en rebond après un échec. Ils ont des choses à partager, à communiquer. J’ai envie de reprendre le titre d’un article de Manpower "recruteurs cherchent gens bizarres, procrastinateurs et habitués à l’échec pour réussir la transformation numérique" , car c’est une voie intéressante.
D’autres leviers sont à trouver dans les critères d’évaluation, qui se résument trop souvent à une alternative sanction versus récompense. Ensuite, la culture, les pratiques ont une influence. Si le collègue qui a pris des risques et a échoué a été mis au placard, vous pourrez toujours mettre en place des outils en faveur de l’innovation, il est peu probable que les salariés s’en saisissent. En résumé, il faut valoriser la prise de risque. On peut aller jusqu’à l’exemple très intéressant du groupe pharmaceutique Eli Lilly qui organise des failures parties, dont l’objectif n’est non pas de célébrer l’échec mais les bonnes idées qui n’ont pas réussi.
De nombreuses autres pistes sont à explorer, comme la formation des managers, la création d’un esprit start-up même dans les grands groupes…