À l’heure où le Ministre du Redressement productif demande : « à rééduquer les acheteurs publics pour qu’ils ne restent pas enfermés dans leurs grimoires et qu’ils agissent en patriotes en promouvant le made in France », il peut être intéressant de s’interroger sur les modalités de cette promotion et de son éventuel impact sur l’économie et les finances publiques.
Dans le contexte actuel des finances publiques, beaucoup cherchent à réduire leurs dépenses et se focalisent sur les prix. Si la sélection se fait principalement sur le prix, il est simple de comprendre quel est le type d’entreprise qui gagne les appels à concurrence et pourquoi de nombreux acheteurs souffrent de l’exécution des marchés.
Si on fixe un niveau plus élevé de qualité et de performance, voire d’innovation et qu’on veuille bien y mettre le prix afférent, il y a fort à parier que les meilleures offres émaneront d’artisans, d’experts ou d’entreprises responsables et qualifiées et tant mieux si elles sont françaises ou produisent en France.
Cette redéfinition du besoin peut profiter à l’ensemble de l’économie et des finances publiques par son effet exponentiel et distributif.
L’élévation de la qualité entraîne des économies sur les coûts globaux de fonctionnement (fluide, maintenance, ergonomie…) et le nécessaire développement des entreprises pour y répondre produit de nouvelles recettes économiques comme l’impôt sur les sociétés (IS), la contribution économique sur la valeur ajoutée (CVAE) ou la TVA.