Quand un salarié consomme de l’alcool ou de la drogue sur le lieu de travail, s’y présente en état d’ébriété ou sous l’influence de stupéfiants, l’employeur se doit de réagir d’abord pour préserver la sécurité, mais aussi la productivité et l’image de l’entreprise. Mais trouver la réaction appropriée à ce problème, qui est avant tout humain et reste tabou dans notre pays, n’est pas facile. Que dit le droit sur ces thématiques ?
La Cour européenne des droits de l’homme a admis que l’employeur puisse recourir à des tests de dépistage dès lors qu’ils ne portent pas une atteinte excessive à la vie privée des salariés (pas de dépistage au-delà de 24 heures à compter de la consommation) et qu’il est justifié par des impératifs de sécurité (CEDH, 7 novembre 2002, n° 58341/00).
Aussi, un test salivaire de dépistage ne peut être pratiqué que dans certaines conditions, sous peine d’être illicite :