Aménagement des postes de travail, formation, bilan de compétences, reconversion, aides financières… Pour remplir leur obligation d'emploi de 6%, les entreprises multiplient les actions pour inciter leurs salariés qui dissimulent leur handicap à se déclarer. Un travail de pédagogie de longue haleine.
Les sociétés n'hésitent pas non plus à aménager les postes de travail des salariés concernés. Cegid, par exemple, en a réalisé 21, avec l'aide d'ergonomes mais aussi d'associations spécialisées dans le handicap. "Nous avons investi dans des logiciels, des casques auditifs, des fauteuils ou encore des écrans spécifiques pour faciliter le travail", explique Pascal Guillemin. Au total, 20 000 à 30 000 euros ont été déboursés pour ces aménagements.
Reste que ces dispositifs incitatifs ne fonctionnent pas toujours. "En période de crise économique, l'appréhension est plus marquée", convient Cristel Munoz. "On ne peut pas empêcher les conversations de couloir", ajoute Jean-Yves Latre. Lenteur, moindre productivité, voire incompétences à occuper un emploi sont autant de préjugés qui collent encore à l'image du handicap. "Mais on avance peu à peu", poursuit l'expert. Un premier pas. Mais un vrai casse-tête.