Sans que l'on s'en aperçoive vraiment, les nanotechnologies et les nanomatériaux envahissent de plus en plus notre quotidien. On les retrouve un peu partout, par exemple dans les appareillages électroniques modernes, certains médicaments, produits cosmétiques et pommades, textiles, cellules solaires ou encore additifs alimentaires. Cette situation n'est pas sans poser de problèmes environnementaux, de santé et de sécurité. Ainsi, au sein de l'Europe et aux Etats-Unis, on a vu se développer des législations éparses et parfois incohérentes entre elles. Récemment, la nécessité d'une harmonisation entre les réglementations Européennes et Américaines est devenue une évidence.
Durant la conférence, le Dr. Feitshans a pointé les deux principales faiblesses concernant les lois actuelles sur les nanomatériaux : d'une part l'absence d'harmonisation et d'autre part le manque d'éducation des consommateurs. Afin de remédier à la situation, elle a suggéré une implication éventuelle du Conseil de l'Europe dans la définition et la réglementation des nanotechnologies au sein de ses 47 pays membres. De plus, elle a proposé une implication du Comité des Ministres, lesquels pourraient évaluer les aspects économiques, scientifiques, politiques et légaux pour déterminer s'il est nécessaire de créer une Convention sur "les nanotechnologies et les droits de l'homme / les nanotechnologies et la santé" ou plutôt ajouter un protocole spécifique à un Conseil déjà existant tel que la Convention Oviedo sur la biomédecine et les droits de l'homme.