Oui et a priori, selon plusieurs études qui se recoupent, nous avons, sur le sujet, une spécificité très hexagonale. En France, plus qu’ailleurs a priori, il existe un surinvestissement personnel sur la position sociale liée au statut professionnel. La perte d’emploi (chômage, maladie, retraite) est vécue par beaucoup comme une perte considérable d’identité sociale. En cela la peur du chômage représente certainement un facteur aggravant du stress en milieu professionnel. L’idée de perdre son emploi fragilise. En même temps, l’écart, entre ce que le salarié attend de sa vie professionnelle (travail, statut, emploi, avantages, rémunération, intérêt) et ce qu’il vit au quotidien, génère parfois un stress négatif accru.
Cette lecture très caricaturale d’un choix de posture de la part de l’encadrement, de l’entreprise et/ou du rôle et mission du management de proximité, souligne que le constat qui est fait (le travail occupe une place importante dans la constitution de sociale d’un individu), peut être lourd de conséquences. Ce choix est révélateur d’une volonté et d’une culture managériale, véhiculée de façon exemplaire par la gouvernance de l’entreprise. Cette posture, plus ou moins affirmée, plus ou moins avouée, est portée par la gouvernance de l’entreprise (DRH, volonté de la DG en matière de pratique managériale). Dans l’alignement, elle est ensuite déclinée (reproduite) par l’ensemble des managers de proximité, dans leur pratique quotidienne. Par défaut, de volonté de la gouvernance, d’alignement dans la ligne hiérarchique, de pratique au niveau de chaque manager de proximité (de la Direction Générale au niveau de la maîtrise), chacun tentera de faire comme il peut, avec ses convictions, sa personnalité, sa marge de manœuvre.