Les professionnels français de la viande se montent inquiets des négociations sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis, quitte à agiter (un peu vite) le chiffon rouge du risque sanitaire. Le 14 juin, les ministres européens du commerce ont donné leur feu vert à la Commission, lui accordant le mandat de mener les négociations sur ce futur accord transatlantique de libre-échange. Outre l’«exception culturelle», il est un sujet qui inquiète la France, celui de l’avenir de la viande française, notamment celle de bœuf.
En soutenant l’autorisation européenne de l’acide lactique, la filière bovine se serait-elle tiré une balle dans le pied? A la Fédération nationale bovine (FNB), on l’évoque à mi-mots: «La filière aval était ouverte à cette technique, mais nous, en tant qu’éleveurs, on trouvait déjà que cela ouvrait des portes aux exportations américaines», déplore son directeur général Thierry Rapin.