La prévention des risques cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques se heurte à une difficulté de taille : pourquoi prendre de lourdes précautions pour des dangers souvent invisibles ? Encore plus qu'ailleurs, une prévention efficace suppose une bonne prise en compte du facteur humain.
Près de 13,5% des salariés, soit 2,370 millions personnes telle est la proportion des actifs français qui ont été exposés à un ou plusieurs facteurs cancérogènes au cours de leur activité professionnelle, selon l'enquête Sumer 2003. Un chiffre qu'il conviendrait d'actualiser en tenant compte des risques mutagènes - agissant sur les chromosomes - et reprotoxiques - influant sur la fertilité ou sur le développement du foetus ou de l'embryon. Mais comment, sur le terrain, combattre un ennemi largement invisible ?