Elle s'appelle 2013/59/Euratom ; d'ici quatre ans, elle devra être transposée dans tous les États membres. La nouvelle directive en synthétise cinq, s'ajuste avec les dernières connaissances scientifiques et apporte, notamment, le principe de justification des doses. Pas d'avancées en revanche sur l'harmonisation de la surveillance dosimétrique des travailleurs.
La nouvelle directive rend opérationnel le principe de justification des doses - avant l'optimisation et la limitation - et en fait un principe général : décider d'une pratique exposant à des rayonnements ionisants suppose de garantir que "les avantages que procure cette pratique sur le plan individuel ou pour la société l'emportent sur le détriment sanitaire qu'elle pourrait causer". Pour l'ASN (autorité de sûreté nucléaire), il s'agit là d'une avancée positive. Le contrôle réglementaire que mettront en place les États devra être gradué, c'est-à-dire proportionnel à la fois "à l'ampleur et à la probabilité des expositions résultant des pratiques exercées", et à "la mesure des effets que le contrôle réglementaire peut avoir sur la réduction de ces expositions ou sur l'amélioration de la sûreté des installations". C'est un autre point de satisfaction pour l'ASN.