La mise en accusation de l’open space (bureaux ouverts) se poursuit. «Alors que l’open space a été à l’origine conçu par une équipe de Hambourg dans les années 90 pour faciliter la communication et la circulation d’idées, un nombre croissant de preuves suggère qu’il sape ce qu’il était précisément censé améliorer», écrit Maria Konnikova dans le New Yorker.
Mais bien que les jeunes travailleurs soient plus favorables aux bénéfices qu’ils tirent de cette organisation —une socialisation plus intense— ils souffrent eux aussi des effets négatifs de celle-ci, poursuit Maria Konnikova dans le New Yorker. S’ils «sont plus ouverts à la distraction comme norme sur le lieu de travail», ils ne sont pas à l’abri de la baisse de la performance causée par la surcharge d’informations qui caractérise un environnement ouvert. D'autant qu'ils effectuent pour beaucoup d'entre eux du «multitasking», une manière de travailler qui est plus sensible aux effets de la déconcentration.
Comme Slate le notait en août 2013, les chercheurs Jungsoo Kim et Richard de Dear ont publié dans le Journal of Environmental Psychology les résultats d’un questionnaire fourni à des travailleurs évoluant dans différents types d’espaces de bureaux, individuels, partagés ou en open space. Leur conclusion:
«L’argument en faveur de l’open space selon lequel il favorise l’enthousiasme et la productivité semble n’avoir aucune base académique».