En France, c’est à la victime d’apporter la preuve de son préjudice. Cette règle de Droit s’applique au domaine de la santé, y compris pour les accidents de travail ou les maladies professionnelles, bien qu’il existe pour ceux-ci la présomption d’imputabilité. S’il veut voir son dommage évalué équitablement, l’assuré social se doit d’apporter les éléments de preuves des séquelles physiques et/ou psychiques qu’il présente. Dans cette démarche très technique qui rebute parfois son Médecin traitant, il peut être assisté d’un médecin conseil indépendant, appelé encore médecin de recours.
En pratique, toute victime peut prendre rendez-vous avec un médecin de recours. Ce dernier reçoit le patient, étudie son dossier, l’examine et lui donne son avis sur l’opportunité de contester la décision et ses chances de réussite. Le médecin de recours aide la victime à constituer un dossier médico-légal probant qui comporte des preuves des lésions, des séquelles ( certificat médical initial, radiographie, etc), après lui avoir présenté les principaux textes juridiques, les barèmes utilisés par les experts en réparation du dommage corporel, les diverses étapes pour l’évaluation du préjudice. Le médecin de recours pourra être amené à demander des examens complémentaires pour prouver les séquelles. Il assiste ensuite la victime tout au long du parcours ( notamment lors des expertises) qui va lui permettre d’obtenir une indemnisation juste du ou des préjudices subis.