La question des risques psychosociaux au travail, qu’il s’agisse de stress, de harcèlement, des discriminations, de violences et des troubles en découlant tels que l’anxiété, la dépression, le burn-out, les addictions et les suicides liés au travail, est d’une grande actualité et laisse les DRH parfois très démunis.
Quels sont les neufs principes de prévention ?
Premièrement, l’employeur doit « éviter les risques ».
Deuxièmement, l’employeur doit « évaluer les risques qui ne peuvent être évités ». Dès lors, comme tout risque professionnel, les RPS doivent être évalués. Quatre grandes familles de risques sont désormais identifiées, à savoir la charge de travail, les relations sociales, les conflits de valeurs et les réorganisations et changements de toute nature.
Troisièmement, l’employeur doit « combattre les risques à la source », c’est à dire s’attaquer à la cause profonde des risques en menant des actions de prévention primaire (c'est-à-dire sur l’organisation) et pas seulement secondaire (sur le management) ou tertiaire (avec la prise en charge des salariés en souffrance).
Quatrièmement, « adapter le travail à l’homme » et non l’inverse.
Cinquièmement, « tenir compte de l’état d’évolution de la technique ».
Sixièmement, « remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ».
Septièmement, « planifier la prévention en y intégrant dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral et au harcèlement sexuel ». A cet égard, la circulaire du Ministère (DGT n°2012/14) du 12 novembre 2012 insiste sur l’importance de la prévention du harcèlement. Les résultats de l’évaluation des RPS devront être intégrés dans le document unique d’évaluation des risques professionnels. Mais ce document reste encore trop formel, alors qu’il doit permettre aux salariés de prendre connaissance des risques associés à leurs postes (Cass. Crim. 25 octobre 2011 n°10-82133).
Huitièmement, « prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ».
Neuvièmement, « donner les instructions appropriées aux travailleurs ».