Depuis longtemps, la Cour de cassation a considéré qu'un représentant du personnel en arrêt maladie avait le droit de continuer à exercer son mandat (Cass. soc., 8 juill. 1998). Il faut le convoquer aux réunions qui le concernent et il peut effectuer toutes les tâches relevant de sa mission sans que l'employeur puisse lui reprocher un comportement déloyal.
Pendant des années, la Sécurité sociale ne s'est pas préoccupée de cette anomalie, jusqu'à un arrêt du 9 décembre 2010 : il s'agissait d'un membre du CHSCT qui, bien qu'accidenté du travail, avait continué à exercer son mandat pendant son arrêt de travail. Or, selon le Code de la Sécurité sociale, le versement des indemnités journalières est subordonné à l'obligation pour le bénéficiaire « de s'abstenir de toute activité non autorisée » (CSS L. 323-6). Le membre du CHSCT qui, bien qu'arrêté, avait poursuivi l'exercice de sa mission fut donc privé d'indemnités journalières, faute d'autorisation.