On dit qu’on quitte un manager plus qu’un poste ou une entreprise. L’affirmation met en exergue la qualité de la relation entre le collaborateur et son manager. La reconnaissance, puissant levier de motivation qui ne coûte rien en termes financiers, demande au manager des compétences relationnelles qu’il faudrait davantage valider avant de nommer quelqu’un à une fonction d’encadrement.
« La puissance de la reconnaissance au travail est largement sous-estimée ». Tel est le constat de Marion Breuleux, responsable secteurs Management et Efficacité professionnelle chez EFE, organisme de formation. Un avis partagé par Vincent Rostaing, fondateur de Le Cairn 4 IT : « C’est le levier de motivation le moins utilisé alors qu’il ne coûte rien en termes financier. »
En filigrane de ce constat, c’est la relation entre le manager et son collaborateur qui est pointée. Comme l’explique Marie-Pierre Fleury, ex DRH et dirigeante de Canden RH : « La qualité de cette relation est un élément majeur de la motivation, mais, depuis le temps qu’on en parle, les entreprises ne sont toujours pas parvenues à mettre en place des lignes managériales performantes, car les personnes que l’on nomme aux fonctions d’encadrement n’ont pas forcément le goût et les aptitudes à manager les gens. » Qui plus est, les entreprises ne forment pas suffisamment ni durablement les managers pour créer une culture managériale qui devienne un avantage concurrentiel. Prolonger les formations par des actions sur le terrain, par du tutorat/mentorat permet de mettre en pratique ce qui a été appris en formation et de l’ancrer plus durablement.