Après avoir travaillé sur les ravages de l'envie dans le monde professionnel, Bénédicte Vidaillet s'est penchée sur les pièges des systèmes d'évaluation individualisés. Dans son dernier essai, elle démonte les mécanismes psychiques qui nous rendent complices de l'évaluation alors que celle-ci détruit notre rapport au travail et aux autres.
Doit-on alors cesser toute pratique d'évaluation ?
L'évaluation a existé dans tous les métiers et elle peut être pertinente. C'est un outil qui est légitime dans les parcours de formations ou dans un objectif de réorientation professionnelle.
Mais les systèmes d'évaluation individualisés sont trop souvent devenus un enjeu central dans la gestion des ressources humaines. Dans certaines organisations, l'évaluation est quotidienne avec toutes les conséquences en termes de stress que cela peut entraîner. Au lieu de se creuser la tête pour imaginer des systèmes d'évaluation qui puissent être compatibles avec le sens du travail, il faut simplement redonner à l'évaluation la modeste place qui doit être la sienne.