Un sujet sensible. Le 18 février, le journal belge L’Echo révélait que les filiales belges de Siemens et Total négociaient avec les syndicats pour interdire à leurs salariés la consultation de leurs e-mails professionnels en dehors des heures de travail. Une information aussitôt démentie par Siemens Belgique-Luxembourg et Total, mais qui a suffi à relancer un débat pour le moins brûlant. En ligne de mire: le potentiel surmenage de salarié hyperconnectés et les risques psychosociaux que cela comporte.
Reste que la solution technique de coupure pure et simple des accès n’est pas la panacée, ni pour l’entreprise, ni pour les collaborateurs. Pour ces derniers, l’accès aux mails professionnels à domicile ou dans les transports reste majoritairement perçu comme un gage de souplesse et de liberté dans l’organisation du travail. Selon une étude du Credoc révélée en décembre par 20 Minutes, 66 % des salariés français ne pensent pas en effet qu’il soit nécessaire d’instaurer une charte ou un dispositif limitant l’usage des nouvelles technologies à des fins professionnelles en dehors des horaires et lieux de travail habituels et 62 % qu’il est inutile de limiter leur usage à des fins personnelles au bureau. «Comme si chacun préférait gérer lui-même les limites qu’il doit s’imposer dans un cas comme dans l’autre», concluait le Credoc.