La nouvelle convention sur l’assurance chômage crée de nouveaux droits pour les chômeurs, les droits rechargeables, sans augmenter les cotisations payées par les entreprises. Comment un tel miracle est possible ? En réduisant certaines dépenses qui pourraient paradoxalement augmenter les coûts des entreprises, notamment en renchérissant le montant des chèques de départ versés lors des licenciements.
La mesure ne concerne pas les licenciements économiques. Pour les autres, le salarié devra vivre sur son chèque avec une période carence, avant de percevoir ses indemnités chômage rallongées. Cela réduira les dépenses de l’Unedic, mais pourrait bien renchérir le coût des licenciements, prévient l’économiste Bruno Coquet. "Au moment de la négociation avec leur employeur, les salariés sur le départ vont être tentés de demander plus pour compenser le manque à gagner côté indemnisation chômage" décrypte-t-il. A moins que l’entreprise ne fasse le choix de lui verser quelques temps avant une prime exceptionnelle pour faire passer la pilule.