Comment animer des équipes composées de collaborateurs âgés de 15 à 65 ans ? Comment faire cohabiter les générations Z et Y ? Consultant et formateur chez CSP Formation, Pascal Christin livre les enjeux et les atouts du management intergénérationnel.
1/ L'adhésion du top management
« Le management intergénérationnel doit s'inscrire dans le cadre d'une politique d'entreprise, estime Pascal Christin. Certes, le manager peut agir seul. Mais la démarche sera bien plus efficiente si la direction générale y participe activement, notamment en sensibilisant et en communiquant auprès de toutes les populations de l'organisation. D'autant que certains dispositifs peuvent nécessiter des aménagements de l'emploi du temps ou de la charge de travail. »
2/ La connaissance et la compréhension de l'autre
« Différentes dans leur rapport au travail, les trois générations doivent être managées en fonction de leurs spécificités, mais gare aux préjugés !, souligne Pascal Christin. Pour connaître les réelles compétences et appétences de chacun, le manager ne doit pas se contenter de l'entretien annuel. Au contraire, il ne doit pas hésiter à multiplier les rendez-vous individuels informels, mais aussi les brèves réunions qui créent de la cohésion entre générations. »
3/ Le tutorat volontaire permet de communiquer et de développer les interactions entre générations.
« Il favorise le partage et la transmission des compétences et savoirs respectifs, indique Pascal Christin. Le baby-boomer (devenu un expert) transmet son savoir aux générations plus jeunes, souvent en demande de ce type de formation. De même, un jeune issu de la génération Y peut partager avec ses aînés sa connaissance des nouvelles technologies, des réseaux sociaux... »
4/ Le partage, l'écoute et la confiance sont des maîtres mots
« En garantissant l’entente entre les générations, le manager devient le chef d’orchestre intergénérationnel d’une équipe multigénérationnelle, contribuant ainsi à son succès, observe Pascal Christin. Les plateformes et réseaux sociaux d’entreprise contribuent à favoriser les interactions internes. Les Y, qui sont quasiment nés avec ces outils, peuvent oeuvrer à leur appropriation par les générations précédentes. »