Attention, "sujet sensible": le monde du travail a ses "dopés du quotidien", des salariés qui consomment discrètement cocaïne, médicaments, ou autres produits pour tenir ou être plus performants, un "véritable problème de santé publique" qui commence à intéresser les chercheurs.
Pour M. Hautefeuille, ce dopage relève d'une quête d'énergie, de concentration et de productivité, une "démarche analogue à celle des sportifs de haut niveau", d'où l'expression "dopés du quotidien".
Il distingue ces consommateurs des toxicomanes dont la consommation "est liée à une problématique personnelle" et le produit une fin en soi. Chez les dopés, l'usage est associé "à une contrainte liée au travail" et le produit un moyen.
Il évoque à titre d'exemple la consommation de cocaïne: "le toxicomane va se faire des rails longs avec des quantités importantes pour se casser la tête", le dopé de son côté "va faire des micro-pointes avec des toutes petites quantités de coke mais toutes les demi-heures".