Le coût du travail en France a baissé de plus de 4 % grâce aux accords sociaux.Près de 3.000 départs ont eu lieu sur les 8.200 prévus.
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Un an après la signature de l’accord de compétitivité, c’est l’heure du bilan chez Renault. Le constructeur, qui a négocié l’an passé une hausse du temps de travail sans compensation salariale, estime avoir enrayé la hausse du coût du travail dans ses usines françaises, pour la première fois depuis que le groupe tient des chiffres fiables sur ce sujet. « Le coût du travail ouvrier a baissé en France, même s’il reste parmi le plus élevé de nos sites », estime Marie-Françoise Damesin, DRH du groupe, qui chiffre cette réduction à plus de 4 %. Cette estimation inclut le CICE mais dont l’impact est relativement faible pour Renault (36 millions d’euros), car l’entreprise compte beaucoup de salaires supérieurs à 2,5 Smic.
Malgré ces efforts, la France n’est pas parvenue à réduire l’écart avec les autres implantations de Renault, qui ont, elles aussi, fait des efforts de compétitivité. En Espagne, notamment, Renault a déjà signé deux accords de compétitivité .
Après une dégringolade de la production française de Renault, presque divisée par trois en dix ans, le groupe au losange a signé il y a un an un accord inédit pour une entreprise de cette taille : augmentation du temps de travail de 32 à 35 heures, remise à plat des comptes épargne temps, gel des salaires, suppression de 8.200 postes... Les salariés ont fait une série de concessions en échange de quoi la direction s’est engagée sur un maintien des usines françaises et une production de 710.000 unités en France en 2016 (contre 506.000 en 2013). L’objectif est de porter le taux d’utilisation des usines françaises de 60 % aujourd’hui à plus de 85 % fin 2016.