Liberté d’expression : pas d’abus en l’absence de propos excessifs | Management contemporain à l'innovation managériale - Droit social | Scoop.it

Le salarié jouit, dans certaines limites, de sa liberté d'expression. Le fait de déclarer, dans un courrier adressé à l'employeur, vouloir informer les organismes dont dépend le budget de l'entreprise de ses revendications salariales, ne constitue pas un abus de sa liberté d'expression dès lors qu'aucun propos injurieux ou diffamatoire n'est employé.

Dans cette affaire, une salariée engagée par une association spécialisée dans l'éducation et les soins a démissionné car son employeur refusait de lui accorder un rappel de salaire correspondant au statut cadre. Au cours de son préavis de démission, son employeur l'a licenciée pour faute grave car elle a, selon lui, abusé de sa liberté d'expression.

Elle a saisit le juge prud'homal d'une demande de dommages et intérêts car elle conteste son licenciement pour faute grave.

La Cour d'appel rejette la demande de la salariée car en écrivant, dans une lettre destinée à son employeur, qu'elle n'hésiterait pas à informer l'ensemble des organismes dont dépend le budget de l'association de ses revendications salariales, elle a commis une faute grave.