Management contemporain à l'innovation managériale - Droit social
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Management contemporain à l'innovation managériale - Droit social
Actualités, en France et dans le monde, sur les pratiques managériales actuelles jusqu'a l'innovation managériale dans les organisations. Ce thème continue d'aborder les réglementations et les bonnes pratiques en Santé Sécurité au Travail et dans la Relations Humaines. Les sujets suivants seront également abordés : les conditions de travail, la qualité de vie au travail, l'épuisement professionnel et l'entrepreneuriat.
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Scooped by Stéphane NEREAU
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Salarié, ne pas respecter votre obligation de confidentialité n’est pas sans conséquence !

L'obligation de confidentialité contractuellement prévue s'applique tant dans l'entreprise qu'en dehors, et tant pendant l'exécution du contrat qu'après sa rupture. Son non-respect emporte donc des conséquences pour le salarié.

Dans cette affaire, un salarié a été embauché en qualité de responsable marketing grands comptes puis a été licencié pour motif économique. Son contrat de travail contenait une clause de confidentialité.

Le salarié a rédigé, deux ans après, une thèse qu'il a soutenue et publiée sur internet.

L'employeur, lui reprochant de divulguer des informations confidentielles sur l'entreprise dans celle-ci, a saisi le Conseil de prud'hommes afin que soit constaté le manquement du salarié à son obligation de confidentialité et de le faire condamner à lui restituer toute information qu'il pourrait détenir sur tout support, lui interdire d'utiliser les dites informations et lui enjoindre de retirer sa thèse d'internet.

La Cour d'appel a fait interdiction au salarié de faire usage des informations confidentielles appartenant à la société et de publier sa thèse sous un format quelconque.

Stéphane NEREAU's insight:

La Cour de cassation rend la même analyse que la Cour d'appel. Le salarié, en portant à la connaissance du public une thèse contenant des informations qu'il avait obtenues dans l'exécution de son contrat de travail et dont la confidentialité était nécessaire à la protection des intérêts de l'entreprise après la cessation de son contrat de travail a violé sa clause de confidentialité. De ce fait, le salarié ne peut aucunement utiliser ces informations, ni même les rendre publiques dans une thèse.

Ce qu'il faut retenir : tout salarié est tenu à une obligation de discrétion professionnelle.

Une clause de discrétion/ confidentialité ou de secret professionnel peut être insérée dans le contrat de travail d'un salarié. Celle-ci lui interdit de divulguer les informations, projets, techniques ou méthodes dont il a connaissance ou qu'il utilise dans le cadre de ses fonctions.

Le salarié doit la respecter tant en interne qu'en externe, et ce, même lorsqu'il a quitté l'entreprise, à défaut, il s'expose à des sanctions.


Référence : Cass. Soc. 12 février 2014, n°11-27899

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Condamnation d’un salarié pour violation de son obligation contractuelle de discrétion deux ans après son licenciement

Condamnation d’un salarié pour violation de son obligation contractuelle de discrétion deux ans après son licenciement | Management contemporain à l'innovation managériale - Droit social | Scoop.it

Tout salarié est soumis à une obligation de discrétion (ou de confidentialité) vis-à-vis de l’entreprise qui l’emploie. Cette obligation est inhérente au contrat de travail, mais il est toujours possible de la formaliser dans une clause spécifique. Ces clauses sont notamment utilisées pour préciser que le salarié qui quitte l’entreprise reste tenu par son obligation de discrétion et ne doit pas communiquer d’informations confidentielles (cass. soc. 25 novembre 1998, n° 93-46195 D ; cass. soc. 19 mars 2008, n° 06-45322 D).

Stéphane NEREAU's insight:

L’ancien employeur avait également réclamé une somme à titre de provision sur les dommages et intérêts dus pour manquement du salarié à son obligation de confidentialité, mais la cour d’appel de Versailles avait estimé qu’une telle demande n’était pas de la compétence du juge des référés. La Cour de cassation censure cet aspect de la décision, après avoir rappelé que le juge des référés a le pouvoir d’allouer une provision sur dommages et intérêts (c. trav. art. R. 1455-7).


Cass. soc. 12 février 2014, n° 11-27899 D

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