Dans un arrêt de chambre mixte du 21 mars 2014 n° 12-20.002, la Cour de cassation est venue se prononcer sur l’utilisation des heures de délégation par des IRP en arrêt maladie.
En l’espèce, deux salariées en arrêt maladie avaient utilisé des heures de délégation hors temps de travail.
L’employeur avait refusé de payer leurs heures, estimant que leur paiement n’était obligatoire que si elles avaient été autorisées par le médecin traitant. La cour d’appel ne suit pas ce raisonnement et condamne l’employeur.
Dans quels cas le délit d'entrave peut-il être constitué ?
Aujourd'hui, le code du travail prévoit plusieurs cas dans lesquels le délit d'entrave peut être constitué :
- L'entrave à la constitution d'un comité d'entreprise, à la libre désignation de leurs membres, au fonctionnement régulier du CE ;
- Le fait de porter ou de tenter de porter atteinte à la libre désignation des délégués du personnel ou à l'exercice régulier de leurs fonctions ;
- Le fait de porter atteinte ou de tenter de porter atteinte soit à la constitution, soit à la libre désignation des membres, soit au fonctionnement régulier du CHSCT ;
- Le fait de ne pas constituer et réunir pour la première fois un comité de groupe ou d'apporter une entrave soit à la désignation des membres d'un comité de groupe, soit à son fonctionnement régulier ; - Le fait d'apporter une entrave soit à la constitution d'un groupe spécial de négociation, d'un comité d'entreprise européen ou à la mise en oeuvre d'une procédure d'information et de consultation, soit à la libre désignation de leurs membres, soit à leur fonctionnement régulier ;
- L'entrave à l'exercice du droit syndical.
Ce délit pénal peut être sanctionné par un emprisonnement d'un an et d'une amende de 3 750 € qui peuvent être doublées en cas de récidive.