Le président François Hollande demande au gouvernement un « plan de lutte » contre les « abus » auxquels peut donner lieu la directive européenne sur les travailleurs détachés. Une bonne nouvelle pour le secteur du bâtiment, secteur le plus touché par l’émergence des salariés low cost.
Le secteur du Bâtiment aurait-il été entendu ? Pas plus tard qu’à la fin du mois d’octobre, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) lançait une pétition à destination du gouvernement français et de l’Union Européenne pour dénoncer la concurrence déloyale des entreprises du Sud et de l’Est de l’Europe qui fragilise le secteur. Dans sa pétition nationale, l’organisation professionnelle rappelait que le recours à ces sociétés étrangères de travail temporaire ou de construction signifie trop souvent des salaires tirés vers le bas, une durée de travail non respectée, des consignes de sécurité bafouées, des charges sociales payées dans d’autres pays, une absence de contrôles sérieux. Une situation jugée intolérable par son président, Didier Ridoret, qui expliquait : « Alors qu’en 2013, le secteur du Bâtiment connaît une baisse d’activité de 2,6% et une perte de 40.000 emplois, la FFB ne peut plus supporter la concurrence déloyale que notre secteur subit de la part d’entreprises à bas coûts qui ne respectent aucune règle et mettent en danger nos entreprises et l’emploi de 1.167.000 salariés ! »