Le BAuA, l’institut fédéral pour la santé au travail, publie chaque année un rapport qui fait le point sur la sinistralité sur les AT-MP en Allemagne.
En 2012 et pour la deuxième fois depuis 2009, le nombre d’accidents du travail est inférieur à un million. En revanche, le nombre d’accidents mortels a augmenté, passant de 664 en 2011 à 677 en 2012.
Les 522 millions de jours d’incapacité totale de travail (ITT) sont surtout du fait de maladies professionnelles comme les TMS (122 M d’ITT) et les RPS (60 M d’ITT). Les TMS ont augmenté entre 2011 et 2012 et représentent 23,4 % des jours perdus.
Selon le BAuA, les heures de travail non effectuées ont coûté, au total, 53 Mds € à l’économie allemande.
Eurogip, qui reproduit ces statistiques, précise que le BAuA s’est intéressé aux salariés à temps partiel (moins de 20 h/semaine), à ceux qui occupent des emplois à bas salaires, ceux en CDD, les intérimaires, les auto-entrepreneurs et les travailleurs postés pour étudier leurs conditions de travail. L’institut en a conclu qu’hommes et femmes sont concernés par le travail atypique mais de manière différente. Les hommes sont très majoritaires dans le secteur de l’intérim (71 %), les femmes dans les postes à temps partiel (86 %). Cela dit, la proportion d’hommes augmente considérablement avec l’âge pour le travail à temps partiel, ce qui entraîne une forte surreprésentation parmi les 55-64 ans.
Les statistiques montrent que ces « travailleurs atypiques » sont de plus en plus nombreux et ils constituent aujourd’hui une part importante des actifs. Ils ont souvent des conditions de travail plus difficiles que les autres travailleurs.