Quelles compétences pour inventer les objets connectés de demain ?
Bien que les chiffres varient selon les sources, les études en France et dans le monde s’emploient à confirmer qu’une explosion rapide du nombre d’objets connectés accompagnera les années à venir ; leur nombre passant de moins de 6 milliards en 2016 à plusieurs dizaines de milliards d’ici 2020. Une multiplication due à la convergence de technologies (du smartphone au cloud et au big data) ainsi qu’à la convergence d’usages personnels, professionnels et publics. Le gouvernement français, a ainsi placé le domaine des objets connectés dans la liste des 34 priorités industrielles françaises.
Pour les futurs ingénieurs, l’internet des objets (IoT) est aussi synonyme de parcours innovants et d’entrepreneuriat. Il reste en effet beaucoup à inventer, ne serait-ce que dans des domaines comme la santé ou l’éducation. Aujourd’hui, de nombreuses écoles proposent des formations orientées IoT, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il existerait pour l’ingénieur une discipline unique, spécialisée ou nouvelle concernant ces objets.
DES OBJETS EXTRÊMEMENT DIVERSIFIÉS
Les champs d’applications des objets connectés sont beaucoup plus vastes et diversifiés que ne le laissent penser les applications les plus connues que sont les pèse personnes et bracelets connectés. Il existe une multitude de domaines et d’applications pour ces objets, avec une très importante incidence sur notre environnement et nos modes de vie : habitation connectée du compteur d’eau jusqu’au pommeau de douche, appareils médicaux communicants, etc. Mais ce sont aussi des applications industrielles, des clôtures intelligentes, des dispositifs d’éclairage public, de sécurité. En vérité, les applications à venir ne sont limitées (ou presque) que par l’imagination.
PAS DE NOUVELLES COMPÉTENCES MAIS DE LA POLYVALENCE
La bonne nouvelle, peut-on dire, est que l’IoT n’exige pas de nouvelles compétences puisque les technologies utilisées ne sont pas « nouvelles ». Il s’agit d’une agrégation de technologies existantes concernant l’univers des systèmes embarqués, le développement web ou mobile, et la communication sans fil ; cette dernière étant facilitée grâce à l’émergence de nouveaux réseaux bas-débit dédiés (comme Sigfox ou LoRa).
Les objets connectés mettent donc en jeu de nombreuses technologies et compétences qui vont des bases électriques jusqu’à l’électronique en passant par la programmation, l’analyse, l’intégration, et l’optimisation énergétique. Des briques ou modules de bases, matériels ou logiciels sont ainsi combinés afin de former des systèmes plus complexes. Il n’y a donc rien de nouveau, en termes de notions fondamentales, dans le cursus de l’ingénieur. Plus « nouveau » est le fait que l’interdisciplinarité et une grande polyvalence sont désormais perçues comme de véritables atouts en ce domaine.