Applis, visiocasques, avatars, les psychiatres adoptent l’e-santé #hcsmeufr #esante
Lors du congrès scientifique de L’Encéphale 2018 , une session entière était consacrée à l’apport des nouvelles technologies aux soins des patients en psychiatrie. Phobie des avions, des ascenseurs, des parkings, peur des araignées, du vide, du sang, ou simplement de nager ou de conduire, tous les environnements sont réalisables pour la société C2Care qui travaille avec le CHU de Marseille.
Dans le numéro de janvier de la revue scientifique The Lancet Psychiatry , des chercheurs du King’s College de Londres viennent de montrer l’intérêt des avatars (personnes virtuelles) dans les hallucinations auditives (on entend des voix) si fréquentes dans la schizophrénie. Celles-ci étaient mieux contrôlées et moins angoissantes dès lors qu’elles étaient portées par un avatar.
Le Pr Antoine Pelissolo utilise aussi des outils numériques dans le traitement des troubles anxieux et veut rassurer ses confrères encore réticents: «La plupart de ces outils sont basés sur des techniques que nous connaissons bien en psychiatrie. Ils viennent s’intégrer à notre pratique, ils ne la remplacent pas.»
D’ailleurs, dans l’étude européenne E-compared (1200 patients dans 8 pays) qui vient de se terminer, «les psychothérapeutes mixent les thérapies classiques de la dépression (en face-à-face) avec des outils numériques», explique le Dr Jérôme Holtzmann qui y a participé au CHU de Grenoble. Avec un bémol: «La charge de travail est augmentée, ce n’est pas forcément ce qu’on espérait au départ!»