Risque climatique : 2 500 milliards de dollars d’actifs menacés par un réchauffement de 2,5°C | Investissements responsables & financements participatifs | Scoop.it
Une nouvelle étude du Grantham Institute on Climate Change and the Environment de la London School of Economics et du cabinet de conseil Vivid Economics, publiée ce lundi 4 avril dans la revue Nature Climate Change, montre l’ampleur du risque climatique. 
Les auteurs estiment en effet qu’en cas de réchauffement de 2,5°C en 2100, 2 500 milliards de dollars d’actifs financiers, soit 1,8% de leur valeur totale à ce jour, seraient menacés. Ceci représente l’équivalent de la moitié de la capitalisation totale des sociétés d’énergies fossiles. Un réchauffement limité à 2°C d’ici la fin du siècle, réduirait les actifs exposés de 800 milliards de dollars.
"Nos résultats peuvent surprendre les investisseurs, mais ils ne surprennent pas de nombreux économistes qui travaillent sur le changement climatique parce que les modèles économiques ont, au cours des dernières années, généré des estimations plus pessimistes des impacts du réchauffement climatique sur la croissance économique future", commente le Pr Simon Dietz, l’un des chercheurs.
Par ailleurs, outre la valeur du risque, l’étude s’intéresse aux pertes "en queue de distribution". Ainsi, si le réchauffement climatique augmente de 2,5°C d’ici 2100, il y a 1% de chance que les actifs financiers menacés représentent 24 000 milliards de dollars, soit 16,9% de leur valeur totale à ce jour. Si le réchauffement est limité à 2°C, alors il y aurait 1% de chance pour que les actifs menacés ne représentent "plus que" 13 200 milliards de dollars.
Enfin, les chercheurs ont calculé que même en prenant en compte le coût lié à l’atténuation du changement climatique dans un scénario 2°C, la valeur des actifs financiers mondiaux est supérieure de 0,2% en moyenne au scénario +2,5°C.
Conclusion : "limiter le réchauffement à 2°C est financièrement rentable pour les investisseurs neutres vis-à-vis du risque, et encore plus rentable pour les investisseurs prudents", estime le Pr Dietz.