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(mis à jour le 8 juillet 2018) Vendredi 6 juillet, le Président de la République Emmanuel Macron a réuni à l’Élysée six mastodontes de la finance mondiale : les fonds souverains de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, du Qatar, de l’Arabie Saoudite, du Koweït et des Émirats Arabes Unis. Ensemble, ils pèsent 3 000 milliards de dollars (environ 2 600 milliards d’euros). Et ils ont décidé de s'engager dans la lutte contre le changement climatique.
Si le monde s’est engagé à limiter le réchauffement à 2°C en ratifiant l’Accord de Paris, les États peinent encore à établir des stratégies alignées sur cet objectif. La solution doit provenir de la finance durable. Réorienter les gigantesques actifs de la planète vers un avenir soutenable pour l’Homme est un exercice complexe et urgent. Fin décembre, trois rendez-vous parisiens doivent donner une nouvelle impulsion mondiale en ce sens.
Le groupe d’experts européen sur la finance durable, lancé par la Commission européenne, travaille activement sur une première série de recommandations qui seront présentées dans un rapport intermédiaire mi-juillet. Quelques jours auparavant, la Task Force sur le reporting climatique, mise en place par le Conseil de stabilité financière, doit de son côté présenter son rapport final en amont du G20 des 7 et 8 juillet. Objectif commun des deux initiatives : transformer le système financier pour le rendre compatible avec un monde à +2°C.
La deuxième journée du Business and Climate Summit, qui se déroulait au cœur de la City de Londres, était consacrée à la finance. Un secteur qui a beaucoup évolué ces dernières années sur la question du risque climatique, mais qui reste à mobiliser dans son ensemble tant le besoin de réorienter les investissements mondiaux vers les projets et infrastructures bas carbone est essentiel pour espérer atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat.
Changement de cap pour la Bank of America : lors de l'Assemblée générale qui s'est tenue le 6 mai dernier, cette banque, qui compte parmi les plus importantes des États-Unis, a annoncé vouloir réduire ses prêts aux compagnies d’extraction du charbon. En 2014, ceux-ci s'élevaient encore à 1,3 milliard de dollars. Un revirement chargé de sens, pour l'ONG Rainforest Action.
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À combien se chiffrent les catastrophes naturelles pour les assureurs ? Quelle perte de valeur pour les producteurs d’énergies fossiles si le monde s'a
Une ONG australienne, Environmental Justice Network, a porté plainte début août contre la plus grosse banque australienne, Commonwealth Bank, pour ne pas avoir correctement informé ses investisseurs des risques financiers liés au changement climatique dans son rapport annuel. Une infraction au Corporations Act, estime l’ONG qui représente deux actionnaires de la Banque.
Le climat est "un défi pour la finance". Mais la dynamique est lancée. Avec la COP21 puis la COP22, les États et le secteur financier travaillent conjointement à mettre en place une transition vers un modèle économique neutre en carbone, estiment Pierre Ducret, conseiller du groupe Caisse des Dépôts pour le changement climatique et président du think tank I4CE, et Maria Scolan, directrice des projets climat à la direction de la CDC, qui viennent de publier un livre sur le sujet (1). Entretien
Un rapport remis au chef de l’Etat jeudi recommande d’augmenter rapidement le prix du CO2 d’ici à 2030 pour parvenir à décarboner l’économie.
Le Compte Epargne CO2 est un concept créé en 2013 par une start-up brestoise. Il permet de donner une valeur marchande aux kilos de CO2 économisés. Et le principe fonctionne : deux ans après son lancement, 3400 ménages et une vingtaine d’entreprises adhèrent à ce produit d’épargne original et écologique. Et profitent de cette monnaie d’échange pourvoyeuse de bonnes pratiques.
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