Comment font les petites mains vertes qui n’ont ni balcon ni jardin ? À Toulouse, ces jardiniers-urbains en herbe cultivent, ensemble, leur lopin de terre.
Comment font les petites mains vertes qui n’ont ni balcon ni jardin ? À Toulouse, ces jardiniers-urbains en herbe cultivent, ensemble, leur lopin de terre. En bord de Garonne, on bine et sarcle son potager de 200 m2 qui, couplée à sa cabane à outils, a le charme un peu désuet des jardins d’antan. "Issus des anciens jardins ouvriers créés en 1905 à Toulouse, les jardins familiaux ont d’abord une fonction nourricière", explique Claire Méricq la présidente de l’association qui regroupe quelque 420 lopins à Toulouse et Balma. Problème : pour en obtenir un, on s’arme de patience ! Car la liste d’attente est plutôt longue…
En attendant d’obtenir son pré carré, on peut cultiver sa passion à Tourn’Sol, l’association des jardiniers de Tournefeuille. Au milieu des 2 hectares de jardins, on profite des animations (échange de savoir-faire, café botanique, bourse aux plantes…) et on s’inscrit à un atelier pour apprendre, sur une parcelle dédiée, les rudiments du jardinage.
Cultiver du lien social
Autre tendance : on anime et entretient collectivement un jardin partagé en plein centre-ville. Au jardin de Pousse Cailloux à Saint-Cyprien, par exemple, la récolte est redistribuée sous la forme de repas en commun ou de paniers entre les jardiniers-urbains. "Tous les mardis soirs et les dimanches après-midi, on se retrouve pour arroser, jardiner, échanger. L’idée n’est pas forcément de récolter, mais de partager un moment agréable", assure Pascale, du jardin du Verrier de l’association Chalets-Roquelaine. Eh oui, dans ces jardins urbains, on cultive surtout du lien.
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Jacques Le Bris