En 2008, le prix du phosphore a augmenté de 800%. Cette hausse soudaine semble indiquer une prise de conscience que les minerais de phosphore se raréfient dans le monde. Le phosphore est essentiel dans l'agriculture moderne comme fertilisant artificiel. Dana Cordell, l'une des responsables de cette étude, a pour la première fois utilisé le terme de "pic du phosphore", en référence au pic du pétrole. Elle prédit une pénurie du phosphore auquel le monde est mal préparé. Son article "The story of phosphorus: global food security and food for thought" est devenu l'article le plus cité et téléchargé du journal "Global Envrionnemental Change".
l est donc essentiel d'organiser des campagnes de sensibilisation au niveau national, régional, voire international, afin de limiter la consommation de phosphore. Tout cela peut se faire par exemple en réformant les politiques agricoles, mais aussi les infrastructures de recyclage. En effet, contrairement au pétrole, il n'existe pas de substituants au phosphore. Son recyclage peut être une solution afin de limiter la consommation du phosphore des exploitations minières. Par des procédés chimiques, il serait possible d'extraire le phosphore des urines et selles des mammifères. Une autre possibilité de réduire notre dépendance serait de maîtriser la technique d'eutrophisation (modification et dégradation d'un milieu aquatique) afin de tirer parti du phosphore contenu dans l'eau.
Quel serait l'impact d'une flambée des prix du phosphore ? Est-ce possible de réduire cette dépendance? Selon les scientifiques, les réserves de phosphate sont estimées à 16.000-67.000 mégatonnes. Au rythme de consommation actuel, les mines de phosphates seront épuisées dans cent ans.
L'étude complète (english)